L’impression 3D a-t-elle des limites ? La multitude de projets qui fleurissent dans tous les secteurs semble nous répondre que non. Après avoir participé à la construction de différentes structures architecturales, un brillant entrepreneur rêve de construire tout un village avec cette technologie.
Les projets d’Andrey Rudenko
Dans le secteur de l’impression 3D, quand on parle d’architecture, de construction et d’ingénierie, un nom revient souvent. Il s’agit d’Andrey Rudenko, un résident du Minnesota, aux États-Unis, lequel a déjà construit un château modeste, mais réel, avec une imprimante 3D. Fort de ce premier succès, il vient tout juste de commencer la construction d’une maison de grande dimension imprimée en 3D.
Pourtant, Rudenko nous révèle qu’il travaille sur un projet encore plus fou : celui de construire tout un village en utilisant des imprimantes 3D qui produiront des éléments en béton.
Rudenko explique qu’il veut impliquer dans ce projet un grand nombre d’étudiants issus de collèges spécialisés : « Cette réalisation servira d’espace d’entraînement aux futurs architectes et aux ingénieurs civils, nous explique-t-il, afin qu’ils conçoivent de nouvelles structures innovantes et des bâtiments révolutionnaires en utilisant la technologie de l’impression 3D en béton. Le village devrait être constitué d’un ensemble de petites maisons et de représentations artistiques imprimées sur du béton. »
Le préalable à de plus grands desseins
Une fois que ces bâtiments aux dimensions réduites seront érigés, Rudenko espère lancer la prochaine étape de ce développement, qui comprend l’impression de petits hôtels et de grands complexes afin d’accueillir les touristes qui ne manqueront pas d’affluer pour visiter ce petit village. Dans son imaginaire, ce village fabriqué avec des imprimantes 3D doit avoir l’esprit des parcs d’attractions de Disney World, mais en étant davantage axé sur la science, la construction et l’ingénierie, plutôt que sur de seules fins de divertissement. Il s’agirait donc d’un espace d’enseignement où les spécialistes pourraient approfondir leur connaissance et où les familles pourraient découvrir cette nouvelle technologie.
Rudenko ne s’est pas fixé de limite au développement de ce projet. Il a d’ailleurs déclaré : « J’espère que ce projet ne restera pas au niveau local et qu’il parviendra à s’implanter dans d’autres pays. L’idée est de créer une communauté internationale dans différents pays. Si l’intérêt se confirme, alors les élèves pourront créer et échanger des modèles 3D de bâtiments uniques pour les futures mises en œuvre. »
Une technologie accessible
En raison de la facilité avec laquelle les fichiers 3D (fichiers STL) peuvent être transférés sur internet, Rudenko estime que peu importe où son premier village sera créé. Ce projet ayant vocation à être international, notre entrepreneur a l’espoir de créer plusieurs villages de ce type. Les étudiants d’un pays pourront envoyer des fichiers de bâtiments qu’ils souhaitent voir imprimer. Grâce à l’impression 3D, il faudra moins d’une heure pour que la fabrication du bâtiment commence au cœur du village.
Rudenko, qui est originaire de Russie, a des liens avec plusieurs universités d’architecture situées aux États-Unis, en Russie, dans l’Union européenne et en Asie. Grâce à la coopération de ces écoles, il espère que son projet démarrera bien vite.
L’autre aspect de cette relative accessibilité repose sur le coût du projet. L’imprimante 3D pour béton que Rudenko a construite coûte 200 000 $. Cependant, grâce à cette machine de pointe, la production d’une maison ne lui coûte pas plus de 1 000 $. Ce prix devrait intéresser bien des personnes …