Bio-impression 3D à Toronto
La dernière information du secteur de la recherche médicale via l’impression 3D nous vient du Canada, et plus précisément, de l’Université de Toronto, où Arianna McAllister et Lian Leng, deux étudiants, ont travaillé avec les professeurs Axel Guenther, Boyang Zhang et le Dr Marc Jeschke, ce dernier dirigeant un centre hospitalier pour grands brûlés. Leurs travaux ont porté sur la biologie cellulaire, l’hydrogel et l’impression 3D afin de créer de la peau artificielle dotée de propriétés réparatrices proches de celle de l’épiderme naturel.
Ils ont conçu l’imprimante 3D PrintAlive que l’on rangera immédiatement dans la catégorie des bio-imprimantes 3D. Elle rejoint ainsi les projets en cours ou aboutis pour imprimer des prothèses, des implants ou des organes humains.
Une finalité bénéfique
L’imprimante 3D PrintAlive a été conçue pour imprimer de longues couches de tissu artificiel ayant les caractéristiques de la peau humaine et donc de se développer avec elle lors d’une greffe. En effet, ce tissu créé en laboratoire utilise les propres cellules du patient et il répond aux informations complexes du métabolisme. Sa finalité est claire : aider le processus de récupération des grands brûlés en supprimant les risques de rejets par le système immunitaire.
Actuellement, les greffes sont réalisées en prélevant des tissus non abîmés sur le corps du patient (autogreffe) ou sur l’utilisation de dons. Cette opération est souvent douloureuse ou sanctionnée par un rejet de la part du système immunitaire, ce qui est décourageant dans le cadre d’un traitement déjà difficile.
Propriété de l’imprimante 3D PrintAlive
Cette petite imprimante très économique pourra être transportée dans des lieux très isolés et tous les hôpitaux pourront en être dotés. Outre le fait d’améliorer les soins dans des municipalités peu habitées, l’imprimante 3D PrintAlive pourrait donc intéresser les pays les plus pauvres. Selon le Dr Marc Jeschke : « 90 % des brûlures surviennent dans les pays à revenu faible et moyen, avec de plus grandes mortalité et morbidité dues à des systèmes de soins de santé mal équipés et à un accès insuffisant à des établissements de soins pour brûlés. Régénérer la peau en utilisant les propres cellules souches du patient peut diminuer de façon significative le risque de décès dans les pays en développement. »
Les expériences menées sur des souris immunodéprimées sont prometteuses. Comme ce traitement se réalise par voies externes et qu’il n’est pas médicamenteux, les premiers essais sur l’homme devraient avoir lieu très rapidement.
via newelly.com