L’impression 3D et l’Internet des objets connectés (IoT) sont deux technologies qui ouvrent des perspectives dont on a encore du mal à mesurer l’ampleur. Toutes deux sont régulièrement qualifiées de révolutionnaires. La première dans le domaine de la production et la seconde dans celui des modes de communication. Quand elles sont associées, ces deux techniques nous laissent entrevoir l’ampleur des changements que nous allons expérimenter dans notre vie quotidienne. Voici 5 exemples concrets.
Sommaire
1. La médecine, à l’aube d’une évolution bénéfique
De tous les secteurs d’activité qui sont concernés par l’impression 3D, la médecine semble être celle qui tire le plus grand profit des technologies de l’Internet of things, notamment au niveau des prothèses et des greffes. L’extrême précision de l’impression 3D, le faible coût d’investissement initial ou de production et la simplicité de la programmation sont les principales raisons d’une haute performance annoncée.
Comme le rapporte Objeko, site spécialisé sur les objets connectés, la société japonaise Exiii a conçu une prothèse de la main qui est fabriquée avec l’impression 3D. Cette prothèse peut également se connecter à une application pour smartphone afin d’améliorer la précision des gestes. Dans ce cas, les mouvements du bras blessé sont transmis à des capteurs, lesquels communiquent ces données au smartphone. Finalement, c’est le smartphone qui traduit ces informations en un ordre à la prothèse Handiii afin de déclencher le mouvement souhaité. Vendue à moins de 300 dollars, cette prothèse a connu un succès fou et les stocks sont rapidement tombés en rupture. Les créateurs du concept ont dû relancer une plus grande production.
Notre rubrique santé / Médecine en est l’illustration.
2. Des vêtements 3D tendance et connectés
L’impression 3D et l’IoC n’ont pas toujours vocation à être utiles. Parfois, on découvre des créations qui ont une fonction essentiellement esthétique.
La collection de vêtements de la société CHROMAT propose des habits à la fois tendance et bourrés de technologie. Par exemple, la robe Adrenaline Dress contient des composants 3D qui interagissent avec des capteurs Intel Curie. Ces détecteurs mesurent le niveau de stress de la femme qu’il recouvre. Si le taux est élevé, des éléments en fibres de carbone qui s’apparentent à des ailes se déploient.
Plus intéressant, le soutien-gorge Aeros Sport Bra est doté de puces qui mesurent le rythme cardiaque, la transpiration, la température du corps…, afin d’agir rapidement, par exemple en évacuant la chaleur ou en se desserrant afin de laisser le corps respirer. Ce soutien-gorge devrait plaire aux sportives et aux compétitrices.
3. Des drones 3D dans nos cieux
Depuis qu’ils sont devenus le jouet le plus vendu à Noël, les drones ne cessent plus de faire parler d’eux. Équipés de caméras et de capteurs qui échangent des données et des directives avec un simple smartphone, les drones intéressent beaucoup le secteur du transport, celui des armées ou de l’agriculture.
Certains fabricants de drones ont opté pour une production basée sur l’impression 3D. C’est le cas de FlyLab, une start-up parisienne fondée en 2013 qui propose des modèles DIY à personnaliser avec une imprimante 3D.
En 2015, Aurora Flight Science et Stratasys ont créé un drone à réaction dont 80 % des pièces étaient imprimées en 3D. Pesant à peine plus de 15 kg pour une amplitude de 3 mètres, cet appareil peut atteindre une vitesse de 240 km/h !
4. PLEN2, un robot à faire soi-même
Le secteur de la robotique est lui aussi en pleine effervescence. Les fabricants pensent que leurs robots pourront être au service des personnes dépendantes 24h/24 et que, dotées d’une certaine intelligence, ces machines à l’apparence humaine pourront aussi tenir compagnie aux personnes isolées en jouant à des jeux de société ou en entretenant une conversation.
Le robot PLEN2 s’inscrit dans cette perspective. La grande majorité des pièces de ce petit humanoïde qui se déplace, danse ou copie les mouvements des hommes est fabriquée grâce à l’impression 3D et à une carte compatible avec Arduino.
Un autre exemple est le robot Inmoov dont on a déjà parlé sur le site. Ce projet open source permet à quiconque ou presque de concevoir son robot grâce à une imprimante 3D pour 1000 à 1500 euros.
5. Smart City, quand l’impression 3D participe à la construction du réseau IoT
L’Internet des Objets Connectés va modifier la gestion des villes. Des capteurs chargés d’enregistrer certaines données transmettront des ordres à d’autres objets en fonction de leur collecte. Relevés de températures, de la pollution, des mouvements dans une rue, des places de parking… pour alerter la population à travers leur smartphone, gérer l’illumination de nuit ou les feux de circulation…
De nombreuses pièces de ces capteurs et de ces nouveaux équipements sont fabriquées par l’impression 3D. Leur développement devrait être rapide et s’étendre à d’autres secteurs.
Pour aller plus loin, regardez notre rubrique Maison.
Si les perspectives de l’impression 3D et de l’IoC sont aussi prometteuses, c’est parce que leur efficacité est démontrée. Mais c’est surtout les faibles coûts de production de la 3D et les faibles coûts de communication des IoT qui pousse l’association de ces deux technologies.
Source : Objeko.com
randy wells schwartz says
C’est vraiment » impressionnant » !!