De plus en plus, l’impression 3D commence à s’imposer comme une alternative écologique et économique pour les pièces détachées. En effet, nombreux sont les Français qui préfèrent carrément remplacer un produit au lieu d’essayer de le réparer. Cela est notamment dû au coût que la réparation peut engendrer par rapport au produit neuf ou encore les délais de réparation. C’est pour faciliter la tâche aux particuliers que la plateforme Marklix a été mise en place pour proposer les pièces détachées imprimées en 3D.
Marklix, une marketplace pour les professionnels qui œuvre en faveur du consommateur
Après le studio REIFY qui propose de lire son morceau de musique imprimé en 3D avec son smartphone, Marklix veut être la référence de l’impression 3D des pièces détachées. En effet, il s’agit d’une plateforme de mise en relation entre professionnels et consommateurs créée par Pierre-Jacques Lyon et Thomas Boullier. Le nom vient de la contraction de « Market », « Library » et « Exchange ». Selon Pierre-Jacques Lyon, l’un des fondateurs de la marketplace :
Si au départ cette place de marché des pièces détachées était destinée à tous, particuliers comme réparateurs et constructeurs, nous sommes en train de réorienter notre modèle vers une offre destinée avant tout aux professionnels de la réparation, mais aussi les industriels pour la production de pièces nécessaires à l’élaboration de leur produit.
Sur cette plateforme d’intermédiation, les professionnels du secteur de l’impression 3D et les fabricants qui cherchent à digitaliser leurs stocks en pièces détachées sont mis en relation avec des particuliers. Objectif ? Faciliter la production par impression 3D de différentes pièces détachées qu’il peut être difficile de trouver sur le marché. Cela devrait alors permettre de lutter contre l’obsolescence des produits.
Fonctionnement de la plateforme
Selon les fondateurs de la startup, au moins 10 % des pièces constitutives d’un appareil de la vie courante sont reproductibles. De ce fait, pour développer son activité, Marklix s’appuie en grande partie sur l’amendement CD1308. Adopté le 26 novembre dans le cadre de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire, cet amendement oblige les fabricants :
à mettre à disposition des vendeurs ou réparateurs les plans de fabrication par imprimante 3D des pièces détachées nécessaires au fonctionnement de leurs produits.
En ce qui concerne le coût du service, il varie de 8 à 89 euros en fonction de la complexité de la pièce à imprimer. Pour se rémunérer, Marklix prélève une commission sur les impressions 3D. Les perspectives d’utilisation sont donc nombreuses et augmentent encore l’intérêt de l’impression 3D comme c’est le cas avec le G3DP pour imprimer du verre.