Les innovations constantes de l’impression 3D laissent entrevoir deux formes distinctes d’utilisation au cours des prochaines années. D’un côté, on retrouvera l’industrie, la recherche ou le commerce et de l’autre, toutes les personnes qui utiliseront leur imprimante 3D avec une finalité d’ordre purement privée. Un tel schéma a d’ores et déjà fait naître un débat sur le cadre légal susceptible d’entourer l’utilisation d’une imprimante 3D et notamment concernant la partie relative à la propriété intellectuelle.
Au vu des performances des imprimantes 3D et de la baisse inéluctable de leur prix de vente, on peut estimer que dans quelques années, nous aurons tous une imprimante 3 D chez nous. Mais pour produire une pièce, nous devrons nécessairement acquérir son modèle soit en le téléchargeant sur internet, soit en l’élaborant nous-mêmes pour les plus talentueux. Le fait de pouvoir créer n’importe quel article chez soi pose donc le problème du droit de la propriété intellectuelle et de sa nécessaire adaptation au Nouveau Monde d’internet.
En effet, internet nous a lentement éduqués à obtenir gratuitement des informations ou des services. Internet nous a surtout appris à obtenir des produits bien moins chers que les proposent les boutiques traditionnelles. On peut donc imaginer que des sites spécialisés proposeront des catalogues complets de modèles à très bas prix voire des réseaux ou les modèles circuleront librement.
C’est cette éventualité tout à fait logique sur internet qui inquiète les créateurs et les grandes marques. Soucieux de récupérer les royalties qui leur correspondent, ils réclament des garanties et ils évoquent déjà des mécanismes à même de les protéger. Le problème principal pour eux réside dans le fait que la propriété intellectuelle est une notion très floue et que chaque pays possède sa propre réglementation.
Faudra-t-il prévoir des lois spécifiques ? des limitations techniques ? Qu’en pensez-vous ?
Bernard says
Certaines industries auront sans nul doute à s’adapter à ce nouveau facteur de leur environnement et pas attendre simplement une adaptation de cadre juridique ou des limitations techniques;