La technologie de l’impression 3D bouleverse peu à peu certaines idées reçues concernant la complexité voire l’impossibilité de réaliser certains projets majeurs pour l’évolution de l’homme. L’ESA travaille sur une base spaciale capable d’imprimer sur place des éléments d’une base lunaire.
Si nous avons constaté dernièrement comment l’impression 3D nous permettait de faire des pas de géant dans des domaines comme la médecine ou l’architecture, on ne peut pas sous-estimer l’importance des projets en cours dans le secteur de l’exploration spatiale et, pour être plus précis, dans le rêve de s’installer durablement dans notre univers infini.
La Lune, la destination la plus probable de cette nouvelle aventure, offre des conditions intéressantes. Toutefois, construire un habitat pour une communauté de scientifiques triés sur le volet impose un coût prohibitif pour tous les chercheurs internationaux et une difficulté technique très spécifique. Pourtant, depuis des siècles, l’homme a toujours regardé cette planète comme une terre séduisante et attirante. La tête dans les étoiles, certains ingénieurs poursuivent dorénavant ce rêve avec une approche pragmatique qui rend tangible ce projet.
L’ESA y croit fermement
C’est le cas de l’Agence Spatiale européenne (ESA), laquelle travaille à la construction d’un ensemble d’habitats lunaire capable d’accueillir des êtres humains durant une longue période.
C’est autour de la technologie de l’impression 3D que se dessine ce projet. Grâce à de multiples imprimantes installées sur la Lune, les modules de ces structures pourraient alors être fabriqués sur place. Néanmoins, l’élément central viendrait bien de la Terre. Il s’agirait d’un « bâtiment » central dont la forme s’apparente à celle d’un igloo. Les imprimantes 3D feront partie de ce voyage ; elles devraient alors rapidement se mettre au travail afin de produire des éléments complémentaires et protecteurs. La matière principale sera la poussière de la Lune, une ressource évidemment gratuite et inépuisable. Cette couche protégera l’habitat des éléments les plus nuisibles comme les radiations solaires, les impacts des météorites ou les grandes variations des températures.
Le projet est présenté dans cette vidéo :
La rapidité et le long terme
Dans ce cadre, l’ESA développe son propre modèle d’impression 3D. Ce robot est actuellement capable de construire une structure de deux mètres en une heure. Mais, les ingénieurs prévoient de doubler ce taux, ce qui leur permettra de construire sur place un bâtiment adéquat en une seule semaine. Pourtant, la construction d’une base habitable sur la Lune n’est prévue que d’ici 40 ans. Il est vrai que beaucoup d’autres facteurs entrent en ligne de compte.
via rt.com