Le MIT a mis au point un procédé qui permet d’imprimer des objets en verre via une imprimante 3D. Les perspectives d’utilisation sont nombreuses et augmentent encore l’intérêt de l’impression 3D.
L’impression 3D continue sa progression (lire : +103% : les ventes d’imprimantes 3D vont fortement progresser en 2016) et les innovations se succèdent. Celle-ci ne passera pas inaperçu puisque le Mediated Matter en collaboration avec le MIT a annoncé l’invention d’un nouveau procédé nommé G3DP qui est l’abréviation de « Glass 3D Printing » ou « impression 3D en verre ». Une matière de plus qui vient s’ajouter aux nombreuses possibilités actuelles : plastique, métal, nylon et même cellules vivantes …
Comment ça marche ?
Pour y arriver les chercheurs ont imaginé un processus qui parait simple : au niveau supérieur de la machine, un réservoir de verre où ce dernier est fondu grâce à un four chauffant à 1037 degrés celsius. Au niveau inférieur une buse qui coule le verre en fusion selon le modèle 3D qu’on lui indique, par couches successives. Le tout se refroidit et durcit sur le plateau de l’imprimante.
Evidemment dis comme ça, ça parait simple mais n’oubliez pas qu’on parle ici d’une matière en fusion à plus de 1000 degrés … qui doit être à la température parfaite pour pouvoir être en fusion tout en gardant assez de solidité pour ne pas couler partout.
Pour quelles utilisations ?
Lorsqu’on parle d’impression en verre, on imagine tout de suite imprimer chez soit sa bouteille d’eau, sa déco ou son prochain aquarium. En fait, cette nouvelle forme d’impression va d’abord être utilisée dans l’industrie avant des applications plus grand public dans plusieurs années.
Grâce à sa transparence, on peut imaginer son utilisation pour la création de fibre optique, de panneaux solaires. Le procédé intéresse également l’aérospatiale pour la fabrication de pièces nécessitant une précision chirurgicale (cela permettrait de réduire les coûts de production de façon importante).
Des améliorations à venir
Mais avant toutes choses, les recherches continuent pour améliorer le procédé qui est encore loin d’être parfait. Il faut améliorer le contrôle de la buse et sa vitesse via un logiciel spécifique.
La matière première utilisée est aussi à travailler car elle a, selon les chercheurs, tendance à coller au support et à la buse d’impression ce qui dérègle l’impression.
L’automatisation de certaines tâches est aussi un objectif pour pouvoir envisager une utilisation plus poussée (en début et fin de processus notamment pour récupérer l’objet).