L’impression 3D n’est plus réservée aux seuls secteurs de l’industrie ou de la médecine. Car le génie des voleurs les plus talentueux n’a pas de limite. Capables de développer des mécanismes simples basés sur l’illusion ou, au contraire, de créer des systèmes de pointe, ces escrocs surfent sur les nouvelles technologies et les transforment afin de dérober l’argent des particuliers sans jamais avoir recours à la violence.
Arrestation d’un réseau européen
Il y a quelques jours, Europol, pour European Police Office, a annoncé l’arrestation de 31 personnes qui avaient associé leurs connaissances pour créer de faux distributeurs de billets. Elles prévoyaient de les installer un peu partout dans la zone euro comme en Allemagne, en France, en Italie, en Espagne ou en Turquie. Ce réseau à vocation nettement européenne (contrairement à ce cas isolé) avait installé ses ateliers et ses dépôts en Espagne (Malaga), en Bulgarie (Sofia, Silistra et Burgas).
Faux distributeurs et faux papiers
En investissant ces différents sites, les agents de l’office de police criminel intergouvernemental ont saisi du matériel de très haute technologie permettant de produire des appareils destinés au piratage de carte bancaire et de contrefaire des documents officiels. C’est notamment grâce à des micros caméras, des lecteurs et des copieurs de cartes magnétiques que les voleurs récupéraient les données si précieuses.
Afin que l’illusion soit totale, ce sont des imprimantes 3D qui produisaient l’habillage externe de ces composants. Les particuliers ne voyaient alors qu’un distributeur de billets classique et ils introduisaient logiquement leur carte dans la fente avant de taper leurs codes secrets. Toutes les informations saisies étaient alors enregistrées dans la mémoire du système des escrocs afin d’être utilisées pour réaliser des retraits et des achats de manière illégale.
Heureusement pour tous les citoyens européens, le vaste coup de filet de la police européenne a permis d’arrêter tous les malfaiteurs et de saisir tout ce matériel.