Ces dernières années ont été marquées par l’introduction de l’impression 3D dans le domaine de la recherche médical. Les perspectives qu’elle dessine sont prometteuses. On revient sur quelques cas concrets.
Médecine Régénérative
Le 09 février 2012, un bébé Américain souffrant d’une infection de la trachée-artère, et dont la vie était menacée, a pu être sauvé par la technologie de l’impression 3D. Grâce à une numérisation de son appareil respiratoire et digestif, il a été ensuite possible de produire une trachée-artère sur mesure avec une imprimante 3D et de la greffer avec succès sur le nourrisson. Avant l’impression 3D, les médecins n’avaient d’autres choix que de greffer une tranchée artère standard avec les risques d’incompatibilité et d’inconfort que cela supposait. Au cours de la même année, un pas de géant allait être accompli avec l’impression 3D d’un cœur contenant les cellules souches du patient auquel l’organe fut greffé.
Ce type de greffe est rendu possible en raison des progrès constants de l’impression 3D et d’une meilleure connaissance des caractéristiques des matériaux et des tissus humains. Depuis longtemps, les cabinets dentaires modernes possédant un équipement adapté peuvent numériser la dentition d’un patient et produire une prothèse avec une imprimante 3D.
Le professeur Atala du Michigan Institute of Technologie a annoncé de grandes découvertes dans l’impression de tissus vivants et d’organes à base de cellules souches embryonnaires ((re)lire : Bio-impression : le point sur la création de greffes, greffons et cellules vivantes ). Aujourd’hui, pour ces organes conçus par l’impression 3D subsiste un problème : la difficulté de les irriguer en sang. Cependant, ces avancées de la médecine régénérative nous permettent d’envisager des greffes sans rejet et sans traitement à vie d’ici quelques décennies ou moins.
Prothèses & Exosquelette
Le domaine des prothèses avancent beaucoup. Des chercheurs ont déjà imprimé des hanches synthétiques dont les propriétés sont très proches de celles des os humains (on avait parlé de l’impression d’un crâne). L’impression de tissus osseux et articulaires n’en est qu’à la phase expérimentale, mais la matérialisation de ce projet est de plus en plus proche.
On peut également d’ores et déjà envisager des solutions partielles, mais sérieuses, pour soigner des paraplégiques grâce à l’imprimante 3D et le développement de l’exosquelette.